MESSE D’ENTREE SCOLAIRE A LA CATHEDRALE DE OUAGADOUGOU

Présidée par l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe OUEDRAOGO et concélébrée par Mgr Thomas KABORE, évêque de Kaya et une vingtaine de prêtres diocésains et religieux dont deux Assomptionnistes (les PP. Paulin et Nicolas Angello), la messe de la rentée scolaire 2011-2012 a été animée par quatre chorales, toutes composées d’élèves.
Au début de cette célébration eucharistique, l’Ordinaire du lieu a pris soin de rappeler que c’était en 1986, il y a alors 25 ans, que le Pape Jean-Paul II, de vénérée mémoire, a convoqué tout le peuple de Dieu, toutes les confessions confondues, à Assise pour prier ensemble pour la paix. Sur l’invitation du Pape Benoît XVI, le successeur de Jean-Paul II, à la commémoration de cet événement de grande importance, les catholiques et les fidèles des autres religions de la ville de Ouagadougou se sont rassemblés samedi 29 octobre à la Place de la Nation, comme partout ailleurs dans le monde entier pour prier ensemble pour la paix. Et dimanche le 30, la cathédrale a été occupée pour la célébration de cette messe pour les élèves alors que les fidèles et prêtres de la cathédrale sont allés au pèlerinage à Yagma, le lieu du pèlerinage national.
Dans son homélie, Monseigneur Philippe a salué d’abord la présence de son Excellence Mgr Thomas KABORE, évêque de Kaya; ensuite il a salué les enseignants, les élèves et les parents d’élèves présents. « Choisir de célébrer cette messe c’est pour nous une manière de dire d’abord merci au Seigneur pour les grâces reçues et de lui demander d’accorder aux élèves les grâces nécessaires pour cette année scolaire », a-t-il renchéri. Des riches messages des textes du jour, il a retenu deux : 1°) être vrai toujours et partout ; 2°) cultiver l’esprit d’humilité.
Dans l’évangile, Jésus reproche à ceux qui donnent des leçons de ne pas vivre eux-mêmes selon la vérité. Il n’y a rien de plus dangereux, en effet, que de donner des leçons que l’on ne respecte pas soi-même. Le pape Paul VI disait à son temps que le monde a plus besoin de témoins que de maîtres. Cette parole reste d’actualité. De sa part, le pape Benoît XVI met en garde contre ‘‘la dictature du relativisme’’. On dit souvent que tout le monde fait comme cela pour justifier ses actions. Ce qui n’est pas bon du tout. Chers élèves, si tout le monde triche, vous n’êtes pas obligés de tricher vous aussi. Cherchez toujours l’excellence ! Avancez en eau profonde ; c’est ce que veut dire ‘Duc in altum’. Il faut chercher à assumer ses responsabilités plutôt que de chercher à se justifier par la médiocrité des autres. Chaque élève doit être lumière pour refléter Jésus. Ce reflet se trouve dans les Ecritures. Chaque élève devra avoir sa Bible, car Saint Jérôme disait « l’ignorance des Écritures, c’est l’ignorance de Jésus-Christ ». Dans la ville de Ouagadougou les lycées et collèges sont au nombre de 248 ; c’est impressionnant ! Nous prions pour vous tous. « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé.» (Mt 23,12) Cultivez l’esprit d’humilité. Mais la prière ne vous dispense pas de travailler ; le succès est un don de Dieu mais aussi le fruit de notre travail. Toujours en avant, jamais en arrière !
Cette homélie a été tellement vivante que, malgré sa longueur, elle n’était pas du tout fatigante.
À la fin de la célébration, certaines adresses ont été faites. Le délégué des élèves, puisque c’est pour eux que la messe a été célébrée, a prononcé un discours dans lequel il a dit d’abord merci au Seigneur à travers un chant ; ensuite un merci à l’archevêque, aux parents et aux professeurs. Enfin, il a exhorté ses camarades à être non pas des gens qui disent et ne font pas mais ceux qui sont de vrais témoins.
Après lui il y a eu beaucoup d’interventions parmi lesquelles celle de l’aumônier des élèves des lycées et collèges de la ville de Ouagadougou. Pour clore son mot, l’aumônerie a organisé une quête dénommée « Quête pour le fonds Ste Thérèse de l’Enfant Jésus » qui a donné 275 640 FCFA. Ce fonds est destiné à secourir les élèves nécessiteux.
Avant la bénédiction des instruments de travail des élèves et la bénédiction finale, Monseigneur l’archevêque a remercié, pour leur présence, le Président de l’Assemblée Nationale et tous les autres responsables administratifs qui étaient certainement dans l’assemblée de façon discrète.
« Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul enseignant, et vous êtes tous frères ».
Fr. Lucas SEZOUHLON, a. a.

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