LES FORMATEURS RELIGIEUX DU BURKINA FASO EN SESSION ORDINAIRE 2011

UNE SESSION DE FORMATION DES FORMATEURS AU BURKINA FASO
En dates du 18, 19 et 20 novembre 2011, il s’est tenu une rencontre des formateurs et formatrices religieux qui sont au Burkina Faso. Tout s’est passé au Centre National Cardinal Paul Zoungrana de Ouagadougou. Le thème central était : « Pour un dynamisme dans la mission, revisiter la vie religieuse ». Ce thème a été bien étayé en trois sous thèmes : « Identité et mission de la vie religieuse » (Père Jean ILBOUDO, SJ), « Dimension mystique et prophétique de la vie religieuse » (Frère Innocent, OP), et « Fidélité créatrice du charisme » (Sr Pauline SAWADOGO, SIC).
Au préalable, en vue d’une bonne préparation à cette rencontre, le Président de la commission formation, le Père Jean OUEDRAOGO, MI, a envoyé ce questionnaire aux concernés :
1°) Que pourrait être le rôle du gouvernement d’une congrégation, d’un institut ou d’une société de vie apostolique ?
2°) À la fin des chapitres (généraux), des orientations nouvelles sont-elles données aux religieux (ses) ?
De notre part assomptionniste, nous avons fait remarquer qu’il n’est un secret pour personne que chaque congrégation, institut ou société de vie apostolique ait ses Constitutions, ses Règles Capitulaires et ses Statuts et Normes au niveau Provincial, Vice-provincial et Régional. Ces documents contiennent bien souvent, non seulement le rôle de leur gouvernement à tout niveau, mais aussi leur mode d’organisation de vie. L’unique instance habilitée pour en suggérer les modifications pour plus d’efficacité dans la mission d’achèvement de l’œuvre du Christ sur la terre des hommes, c’est le Chapitre général dont les Actes et, par la suite, les Règles Capitulaires sont toujours publiés et rendus accessibles aux membres quelques jours après la clôture du Chapitre.
Que visaient alors les deux questions ci-haut libellées ? Peut-être un peu plus ou, tout au moins, l’échange sur les expériences organisatrices des congrégations, instituts ou sociétés de vie apostolique des participants !
En tout cas, chez nous les Augustins de l’Assomption, tout est consigné dans les Constitutions, les Règles Capitulaires et les Statuts au niveau de chaque Province, Vice-province et Région. Les articles 83, 84 et 85 disent ce qu’un gouvernement régional doit faire. Les articles 66, 81 et 82 essentiellement disent, de leur part, ce qu’un gouvernement s’une Vice-Province doit faire. Pour sa part, la Province est gouvernée, pour l’essentiel, suivant les articles 79, 90-102 et 186 des Constitutions et les Règles Capitulaires tout en tenant bien compte des Statuts de chaque Province. Quant au gouvernement général, les articles 103, 120-130, 190 et 191 décrivent son rôle.
Des échanges en carrefours, il est ressorti que, généralement, le rôle des gouvernements des Congrégations, Institut ou Sociétés de vie apostolique est de guider l’ensemble de l’Institut ; de redynamiser la vie de ses membres ; de sauvegarder son charisme des origines tout en l’actualisant selon les besoins du temps ; d’animer et aider les membres de l’Institut à rester unis et à entrer dans la vie de l’Église, à élargir leur vision du monde ; de vérifier si les membres vivent leurs engagements religieux. Bref, à tout niveau d’autorité, il est question d’animer, de rappeler, de stimuler et d’encourager.
Quant à la deuxième question, les carrefours ont unanimement répondu à l’affirmative. Mais ils souhaiteraient que, pour plus de rapidité dans cet exercice de communication des actes des Chapitres, une commission ad hoc des capitulants pour la restitution par Province ou Vice-province soit constituée d’avance pour qu’ils participent aux sessions du Chapitre déjà préparés à la tâche. La restitution consisterait, non seulement à lire les Actes du Chapitre aux membres des communautés, mais aussi à en expliquer les clauses. Bien plus, les carrefours souhaiteraient que le Secrétariat général glisse les Actes et les Règles Capitulaires sous une enveloppe pour chaque religieux en prenant soin d’y écrire le nom de chacun et sa communauté.
Pour tout dire, les entretiens étaient enrichissants. Pour nous enraciner, nous avons revisité la vie religieuse à partir de sa source pour reconnaître qu’elle est une mémoire évangélique. Aussi avons-nous reçu un rappel que, dans une fidélité créatrice du charisme, nos congrégations religieuses et/ou Instituts de vie apostolique doivent être toujours l’expression de notre espérance pour être ainsi un signe prophétique pour notre temps.
C’était pour moi, nous seulement un temps de découverte et d’insertion dans la commission de formation religieuse au Burkina Faso, mais aussi une opportunité de relecture des éléments du gouvernement ordinaire à l’Assomption, de les comparer à ceux des autres congrégations, en vue de les comprendre le mieux possible.
Père Paulin K. VYAKUNO, AA

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