Parcours avec le formateur de la province

La vie communautaire peut être la meilleure et la plus difficile des choses qui nous est donnée de vivre dans la vie religieuse.

Cette phrase peut résumer à elle seule le parcours de deux jours que  les novices venus de Sokodé (Togo) et les jeunes profès en étude à Ouagadougou ont effectué avec le père Jean-François Petit, formateur de la province de France.

C’est bien la première fois que nous avons la joie d’apprendre directement de notre formateur aussi avons-nous mis toute notre attention pour profiter de ce que ce grand disciple de saint Augustin nous glissera à l’oreille.

La première conférence a donné l’occasion au père Jean-François de retracer magistralement le parcours de notre patriarche spirituel en mettant en exergue les différentes communautés qu’il a fréquentées ou animées.  À cette étape, il s’est appuyé sur deux monuments augustiniens de l’Assomption : les pères Goulven Madec et Marcel Neusch.

À la fin de cette première matinée, les participants ont constitué trois groupes pour  réfléchir à partir de la règle de vie et  de tous les documents de référence de la congrégation (écrits spirituels, actes officiels des chapitres, ratio institutionis…), en repérant les expressions qui se rapportent à la vie communautaire.   Ceci mit fin aux activités de la matinée avant la prière du milieu du jour.

À la reprise dans l’après midi, notre formateur a voulu nous faire voyager de l’idéal à la réalité de la vie communautaire. Il l’a fait en abordant les quatre points suivants :

  • Renoncement aux biens personnels
  • Recherche de la paix
  • Quête de la beauté spirituelle
  • Vie proche de l’aspiration à la sagesse des philosophes.

La conclusion de cette journée a honoré saint Augustin qui affirme : « en aimant ton prochain, tu fais du chemin ».

Les travaux de cette seconde et dernière journée de session se sont ouverts sous le titre de : la vie communautaire comme tâche. Pour ce faire, nous nous sommes laissés inspirés par le livre : la communauté, lieu de la fête et du pardon, de Jean Vanier, qui dégage pour une harmonieuse communauté des pistes telles que :

    • Aimer chacun
    • Etre liés ensemble
    • Vivre la mission.

Ce parcours nous a permis de nous rendre compte de l’extrême nécessité de concilier l’être et le faire dans la vie communautaire. La suite de nos réflexions nous a donné l’occasion de dégager trois dimensions importantes de la vie communautaire :

    • Marturia comme témoignage
    • Liturgia comme célébration
    • Diaconia comme service.

Cela nous montre, à suffisance, que la vie religieuse s’inscrit parfaitement dans la mission de l’Eglise.

Après les échanges en groupe, nous avons bouclé la session en parlant, dans l’après midi, de : « vie communautaire et mission ». Ceci nous a amené à regarder du côté du théologien missiologue assomptionniste Bruno Chenu qui décline la mission de la vie religieuse en trois thèmes :

    • Etre avec (les gens comme du levain enfouit dans la pâte)
    • Etre pour (le témoignage en réalisant des choses pour les peuples)
    • Etre au nom (du Christ ce qui nous différencie des humanitaires).

Le père Jean-François a conclu ses propos en soulignant que la vie communautaire est faite d’une certaine maturité.

Avant de nous séparer pour la préparation de la messe de la nuit de Noël, les jeunes ont prit la parole pour exprimer tour à tour leur reconnaissance au formateur qui, dans une simplicité inouïe, a savamment passé son message sans rien perdre de ses qualités de professeur aguerri.

Emile Boccovi, Novice

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1 réponse à Parcours avec le formateur de la province

  1. Jean-Paul Sagadou dit :

    Merci Emile pour le compte rendu de votre session avec JFP. Allez ! en avant les enfants d’Emmanuel d’Alzon en Afrique de l’Ouest !

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