Le Père Didier Sawadogo répond aux questions du Frère Georges Houssou


Le Père Didier est un prêtre de la Congrégation des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs). Il est le recteur du Grand Séminaire de Philosophie des Pères Blancs à Ouagadougou. Nous vous livrons, in extenso, ses impressions et convictions à travers cette interview réalisée par le Frère Georges Houssou, religieux assomptionniste et étudiant dans cet Institut.

 

Fr. Georges : En tant que recteur de cet Institut, pouvez-vous nous décrire brièvement l’essentiel de votre mission ?

Père Didier : Notre centre est un institut de philosophie avec un fonctionnement particulier. Tous nos étudiants viennent du monde religieux. Ils sont considérés comme des adultes responsables, même s’ils restent en formation. Ils sont sans cesse invités à faire le jeu de la responsabilité, en prenant leur formation en main en faisant preuve d’initiatives, en rencontrant l’autorité en adulte. Mon rôle en tant que recteur est d’abord de promouvoir cet esprit et ensuite d’organiser, avec le Doyen des études, le programme des cours.

Fr. G : Comment avez-vous accueilli l’insertion des étudiants assomptionnistes dans votre institut ? Qu’attendez-vous d’eux ?

P. D : Il y a une longue tradition de collaboration entre les Assomptionnistes et nous. Au Togo, nous avons été plusieurs fois accueillis par les Assomptionnistes dans le cadre de l’animation vocationnelle.  A Toulouse aussi. C’était donc naturel que l’on vous accueille. J’en profite pour dire notre reconnaissance à vos responsables qui ont fait confiance à notre structure.

Fr. G : Dans les mûrs de ce séminaire sont réunis des étudiants de différentes congrégations en provenance de différents pays. Cette situation pose-t-elle des difficultés ?

P. D : Nous constatons une diversité toujours plus grande parmi nos étudiants de par leur origine, leur formation et leur charisme. Nous accueillons cette diversité comme un don et un  défi qui sont porteurs de vie, car aidant à l’élargissement des horizons et à l’intensification de la collaboration.

Fr. G : Quelles sont les spécificités de l’enseignement à la Maison Lavigerie ?

P.D : Je parlerai plutôt de formation que d’enseignement. La formation proposée n’est pas seulement intellectuelle, elle se veut intégrale d’où les différentes sessions de connaissance de soi, de gestion de conflits, de dialogue interreligieux, etc. De même, la rencontre inter-congrégation, le brassage culturel et spirituel sont des dimensions importantes de la formation que nous proposons. Nous la voulons holistique :

Une formation humaine qui fasse des étudiants des hommes bien dans leur peau, adultes et responsables, capables d’initiative gratuite.

Une formation spirituelle qui les accroche définitivement au Christ, unique raison de leur engagement.

Une formation intellectuelle qui leur donne tous les outils nécessaires pour remplir leurs missions futures avec compétence.

Fr. G : Les études sont-elles sanctionnées par un diplôme de fin de cycle ?

P. D : Les études sont sanctionnées par le diplôme de la licence en philosophie délivré par l’Institut des Sciences Humaines et de Philosophie de Lomé, au Togo. Ce diplôme est reconnu par le CAMES et donc par tous les pays membres.

Fr. G : Des convictions ? des rêves ?

P. D : Mon rêve est de créer un cadre où les étudiants pourront se développer dans un climat fraternel de confiance. Il y a certes des difficultés, des lacunes, mais la confiance se gagne.

 

 

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