LE PÈRE EPHREM KAPITULA KASEREKA À OUAGADOUGOU

Du 23 juin au 09 juillet, le Père Ephrem, Formateur de la Province d’Afrique, a séjourné parmi nous en vue de nourrir spirituellement notre communauté par la retraite de fin d’année qu’il a prêchée pendant une semaine à Koudougou. C’était pour nous tous un agréable moment de vie fraternelle partagée. Entre des moments de prière et d’entretiens avec l’un ou l’autre frère, il a pu aussi se trouver un temps pour livrer ses impressions au frère Georges Houssou.

Nous vous proposons le contenu de leur entretien.

 

P. Ephrem, au cours d'une de ses célébrations eucharistiques

1. Bonjour P. Éphrem ! Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Kasereka Kapitula Ephrem. Né en 1967, je suis devenu Augustin de l’Assomption en 1990. J’ai fait la philosophie au Scolasticat St Augustin de Bulengera/Butembo de 1990 à 1993 et la théologie à Hekima College de Nairobi/Kenya de 1994 à 1997. A la fin de la théologie en 1997, je me suis engagé à vie, avant de revenir au Congo comme économe du Noviciat St Charles Lwanga de Butembo. J’ai été ordonné prêtre en 1999 à Butembo avant d’aller à Rome pour la formation de formateurs et la spiritualité. En 2002, j’ai été nommé Maître des Novices. Après trois ans, je suis devenu supérieur au Scolasticat St Augustin. En 2006, je suis devenu Premier Assistant du P. Vincent Kambere, devenu Provincial de ma Province. En 2007, j’ai quitté le Scolasticat pour la charge de Responsable de la formation en Province d’Afrique, charge que j’exerce jusqu’aujourd’hui.

2. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a poussé à faire le choix radical de la vie religieuse ?

Tout d’abord, j’ai été marqué par les religieuses qui dirigeaient l’école secondaire où j’étudiais. Cette école étant un champ apostolique des scolastiques, m’a fait rencontrer l’Assomption. J’ai surtout admiré leur courage apostolique de jeunes frères qui allaient à plus de cinq km, par souci pour la jeunesse. Cela me fascinera beaucoup. En même temps j’ai admiré la simplicité et la générosité avec lesquelles j’étais accueilli lors de mes visites au Scolasticat qui est dans mon village d’origine.

3. Pour vous qu’est-ce que l’Assomption ?

Il me semble que l’Assomption se résume en famille où l’on vit en religieux, frères et apôtres pour l’ART, une trilogie très significative qui nous caractérise. Pour moi, la vie fraternelle en communauté apostolique est tout. Tout part d’elle et tout y revient. Je suis toujours fasciné par les bonnes relations fraternelles qui me font rencontrer mes frères, dans une certaine simplicité en vue du témoignage pour le Règne.

4. Pouvez-vous nous présenter rapidement la Province d’Afrique ?

D’abord Province du Zaïre, elle a été érigée en 1969 et à l’époque elle était formée des missionnaires venus principalement de Belgique et de Hollande. On pouvait à peine y trouver des Français. Peu à peu elle va ouvrir ses portes aux vocations africaines surtout vers les années 1980. Elle deviendra Province d’Afrique après l’extension au Kenya et en Tanzanie en 1996. Pour le moment nous sommes autour de 290 religieux autochtones, venant de la RD Congo, du Kenya, de la Tanzanie, du Congo-Brazzaville, du Cameroun et de l’Ouganda. Beaucoup d’autres jeunes nous appellent pour le moment dans d’autres pays.

5. En quoi consiste votre charge de Responsable de la formation de la Province ?

Je résume souvent ma mission par « faire le pont entre la formation et l’instance de gouvernement. Cela me vient de deux des attributions du Responsable de la formation, d’après la Ratio 25 et 32 qui parlent du Responsable de la formation. Il s’agit d’aider les communautés et responsables locaux de la formation en les visitant, en prenant à cœur leurs difficultés, en favorisant les rencontres et la collaboration entre eux ;  mais aussi de réfléchir aux questions de fond qui concernent la formation et proposer des initiatives ou projets. Pour cela, je visite annuellement les maisons de formation pour vivre et échanger avec les formateurs et formés de nos trois sites. Cela me permet de savoir la température ou la santé de la formation. Je participe ou j’anime des réunions de commissions de formation de nos trois sites (bientôt Régions). A mon retour, je fais un rapport en réunions de Conseil Provincial. Je prépare aussi les dossiers des différentes étapes de notre cheminement vocationnel.

6 Quelles qualités exigez-vous des jeunes religieux assomptionnistes ?

L’assomptionniste est un homme aux qualités multiples. Pour moi, je regarde surtout, entre autres, la franchise, l’humilité, la simplicité, la disponibilité, le don de soi-même, le zèle ou passion pour le règne, le sens d’appartenance, l’esprit d’initiative, la foi et la prière, etc.

7. Vos impressions sur notre jeune communauté en fondation.

J’ai été beaucoup marqué par l’accueil, d’abord en général des citoyens du pays des hommes intègres, puis celui de mes frères. Je me suis senti chez moi, grâce, sans doute, à l’esprit de famille, traditionnel à l’Assomption. J’ai donc eu une très bonne impression sur la communauté et les membres. Le problème est la petitesse de la maison qui ne favorise sans doute pas le mouvement et la respiration, dans un pays de chaleur forte. Heureusement que le projet de délocaliser la communauté est en cours. J’espère que la parcelle qu’on occupera, favorisera la respiration, à l’intérieur même du couvent. Je crois que la communauté a de l’avenir et surtout qu’elle deviendra une des maisons qui ont été choisies comme maisons internationales de formation. Je ne peux que souhaiter bon courage et bonne chance à cette communauté.

la communauté assomptionniste de Ouaga en retraite

8. Quel rêve, quel vœu pour nous en Afrique de l’Ouest en général et à Ouagadougou en particulier ? Que chacun cherche à répondre chaque jour à sa vocation et que le Seigneur nous donne de nombreuses vocations en Afrique de l’Ouest. Je souhaite que le Seigneur nous donne des jeunes de convictions, pleins de zèle ou de passion pour le règne, des jeunes qui savent ce qu’ils cherchent à l’Assomption. Vive l’Assomption en Afrique de l’Ouest ! Vive l’Assomption à Ouaga !

9. Votre mot final….

Je remercie les responsables de cette mission qui m’ont donné la chance de vivre ce moment important de ma vie dans cette partie qui m’était inconnue. Je remercie infiniment chacun des membres de la communauté de Ouaga pour l’hospitalité, la générosité, etc. Que Dieu bénisse tout un chacun et vous comble au centuple.

 

Père Ephrem, merci.

C’est moi qui vous remercie !

 

PP. Ephrem et Nicolas a.a. en entretien

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