Camp vocationnel 2013

Un appel à l’amour de la vocation et de l’Assomption

«La moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Seigneur de la moisson pour qu’il envoie des ouvriers à sa moisson» (Mt 9,38) L’Assomption en Afrique de l’Ouest n’est pas restée indifférente à cet appel de Jésus. C’est ainsi qu’un camp vocationnel fut organisé en son sein du 8 au 12 février 2013 à Sokodé dans la communauté de Komah.

Camp vocationnel 2013

 Or, « pour bien faire la pastorale des vocations, il faut être bien motivé. Il ne s’agit pas d’être à la recherche d’une relève, d’hommes qui pourraient nous remplacer quand nous ne serons plus là ou continuer les œuvres qui existent depuis le début. Il serait mieux d’être motivé par un amour de la vocation et de l’Assomption!»[1] C’est cette motivation qui a poussé l’équipe chargé de la pastorale des vocations, en collaboration avec les frères des deux communautés de Sokodé unis aux pré-postulants, à accueillir 16 aspirants, venus des différents coins du Togo et un du Bénin. Tout a commencé le vendredi 8 février par une messe d’ouverture présidée par le P. Vincent Kambere dans la chapelle de la communauté de Komah vers 18h. Dans son mot de bienvenue, le frère Serge disait : « Une congrégation qui n’accueille pas vieillit et meurt». Au cours de son homélie, le P. Vincent a beaucoup insisté sur l’importance de l’accueil tout en exhortant à avoir les qualités de celui qui accueille selon la recommandation de l’épître aux Hébreux 13,1-8. À l’issue de la messe, la soirée s’est poursuivie au réfectoire par le dîner suivi de la présentation de chacun ; ce qui a permis d’organiser les aspirants en trois groupes (Pavel, Kamen et Josaphat) associés aux postulants pour bien organiser le camp avant le repos du soir.

 Après la messe matinale du samedi, le premier enseignement, donné par le P. Vincent, eut pour thème « La Vocation dans l’Eglise » : la vocation vient de Dieu et Dieu seul est le maître de la vocation. Par la vocation, nous nous rendons capable de Dieu et lui se charge de nous former à être capable de lui. C’est pourquoi le P. Vincent nous a rappelé que c’est Dieu qui appelle et c’est à notre tour  de l’écouter  et d’accueillir cet appel en vu d’une mission. Ensuite, dans son exposé, il a défini les termes suivants : Anachorète, Ermite, Cénobite, Moine, Cloîtré, Chanoine, Séculier, Régulier, Prêcheur et Mendiant. Des états de vie qui ont pour dénominateur commun le refus des richesses de ce monde et une vie de solitude. « Mes frères dans le sacerdoce baptismal, c’est le meilleur des désirs que de vouloir se donner à Dieu ! » conclut le père Vincent.

Ensuite, le P. Jean Raphael, le Supérieur de la communauté de Komah et Curé de la paroisse a commencé le deuxième enseignement qui avait pour thème : « la Vocation dans la Bible. » Dans son enseignement, le père curé a surtout évoqué certains récits de vocation. Parlant des objections présentes dans ces récits, il a précisé que ce ne sont pas des refus mais plutôt des signes d’une décision grave que l’on doit prendre au sérieux. De plus, formuler des objections permet à Dieu de renouveler davantage les secrets de son amour.

L’après midi eut lieu une visite guidée dans la ville de Sokodé avec pour itinéraire : Komah- Préfecture- Centre culturel –Cathédrale – Marché – Stade de Sokodé et Komah pour la promenade. Au retour de la sortie, au moment où le frère Serge rencontrait certains jeunes personnellement, les autres étaient à l’adoration du Saint Sacrement suivie de la prière pour les vocations à l’Assomption. La soirée fut clôturée par une projection du film « Des hommes et des dieux ».

 La journée du dimanche 10 février débuta par la messe dominicale à 7h à la paroisse célébrée par le P. Bien Aimé Razafimahavelo, entouré du P. Benoit Bigard et du P. René Mihigo de passage. Ensuite est venu le temps du troisième thème qui portait sur « le début de l’assomption : Emmanuel d’ALZON et les assomptionnistes ». Le conférencier, le père Benoit, a d’abord situé le contexte historique et ensuite la biographie du père d’Alzon.

 Après le déjeuner et la sieste  débuta le quatrième enseignement intitulé : « le charisme et la spiritualité des Augustins de l’Assomption », avec le père Bien Aimé, le thème étant résumé dans un tableau récapitulatif des différentes trilogies assomptionnistes. Reprise ensuite des entretiens personnels avec le frère Serge, suivis des vêpres et du dîner. La journée de dimanche fut clôturée par une projection du film  « Marcelino pany vino » précédé par un entretien avec le père Iosif.

 Le lundi 11 février, après la messe matinale suivie du petit déjeuner, s’est tenu le cinquième enseignement intitulé : « l’Assomption en Afrique et dans le monde », enseignement présenté par le P. Vincent. Pour le prédicateur, la naissance et l’évolution de l’Assomption en Afrique a vu le jour au Congo avec l’arrivée des missionnaires ; suivie d’une première tentative en Afrique de l’Ouest qui est soldé par un départ de Cote d’Ivoire dans les années 1990. Par la grâce de la providence, l’Assomption rouvre ses portes au Togo en 2006 et au Burkina en 2011.

 Au cours du sixième et dernier enseignement qui porta sur « les conseils évangéliques et les valeurs assomptionnistes », le P. Aristide a souligné que depuis très longtemps, les blancs pensaient que l’Afrique ne pourrait jamais vivre la vie religieuse et la vie communautaire. Or les commandements que Dieu nous donne, nous préparent à vivre les conseils évangéliques à savoir : la chasteté, l’obéissance et la pauvreté. Donc le Triple Amour constitue le fondement des valeurs assomptionnistes a-t-il conclu.

 L’après midi, début des  travaux manuels et d’aménagements des lieux en vue de la soirée festive rassemblant les deux communautés de Komah, du Noviciat, les postulants et les aspirants. Temps permettant les derniers entretiens du frère Serge avec les aspirants.

 Après les vêpres, au cours du dîner, ce fut « le moment pour la bouche de parler de l’abondance du cœur » a déclaré Romaric, le porte parole des aspirants qui a exprimé leur gratitude à tous. Enfin, la réjouissance fut terminée par les conseils des formateurs des deux communautés aux aspirants tout en leur souhaitant bonne reprise de leurs activités. Alors, le rendez-vous fut pris pour l’année prochaine si tout va bien.

 Au demeurant, on peut dire que l’équipe chargé de la pastorale des vocations a su bien lire et discerner cet impératif lancé par le P. Richard : « qui dit vocation dit compagnons!»[2] ; Autrement dit, qui dit appeler, dit accompagner. Les jeunes sont repartis tout joyeux et très satisfaits de leur expérience. Que Dieu bénisse et enracine le désir qui habite leur cœur afin qu’ils puissent répondre favorablement à son appel. Amen !

Les postulants a.a.