Au revoir, Frère Georges

En quittant Ouagadougou, le Frère Georges, tout comme le Frère Lucas, a bien voulu partager avec nous ses impressions du moment.

Frère Georges, voulez-vous nous parler brièvement de vous ?

Merci  Frère Bernard. Je suis frère Georges HOUSSOU. Je suis Togolais, j’ai fait ma profession religieuse le 28 Août 2011 au Sokodé au Togo, et, en Septembre de la même année, je suis nommé à la nouvelle communauté assomptionniste de Ouagadougou pour une formation en philosophie.

 Quel est votre état d’esprit actuel ?

Mon état d’esprit actuel? Je vis  dans l’action de grâce au Seigneur, tout en restant confiant et attentif.

 Pouvez-vous nous parler brièvement de votre travail de fin de cycle ?

Mon travail de fin de cycle de philosophie s’intitule « Le sens de l’action politique chez Hannah Arendt.» Pourquoi s’intéresser à la pensée politique de Hannah Arendt, en particulier le sens qu’elle donne à l’action politique ? Pour deux raisons, qui se cumulent aisément. La première : parce que la réflexion qu’elle nous propose sur la nouveauté radicale de notre époque, réflexion qui associe le totalitarisme au renoncement à la politique est profondément originale. La  seconde raison, c’est que, selon elle, tant que les hommes cesseront de penser et surtout de prendre la parole dans l’espace public nous ne serons pas à l’abri de la barbarie. Et pour l’amour du monde, Hannah Arendt nous met en garde. La formation philosophique m’ouvre à une nouvelle mission ; l’avenir s’annonce, à mon avis, avec sérénité. Je suis conscient du fait qu’il me faut travailler davantage pour «  aimer Jésus Christ et ce qu’il à aimé et dans l’ordre où il l’a aimé », à la suite du Père d’Alzon.

Y a-t-il des moments importants dans la vie de la congrégation qui vous ont marqués depuis le début jusqu’à maintenant ?

J’ai vraiment été impressionné par tous les religieux que j’ai rencontrés, à Sokodé ou à Ouagadougou, au cours des étapes de ma formation : Supérieur général, Provinciaux ou encore assistants… tous m’ont marqué par leur simplicité de vie. Je reste fortement marqué par le temps du noviciat. Je me rends compte qu’il y à un travail de fond qui a été fait là.

 Vous vous en allez au Congo ; avez-vous déjà une idée de la mission qui vous y attend ?

Je n’ai pas besoin d’avoir une idée ou de me faires des idées. Le Provincial et son conseil m’ont envoyé en mission dans une communauté assomptionniste, où règne l’esprit de l’assomption, où des frères vivent les valeurs chères à l’Assomption. Encore une fois, je reste confiant.

Avez-vous un mot pour vos jeunes frères que vous quittez aujourd’hui?

Je leur demanderai de  fouiller « les Ecrits spirituels » du  père d’Alzon. Il y a là un trésor caché. Qu’ils méditent les enseignements authentiques de notre fondateur. Ils découvriront les richesses d’une pensée profondément évangélique. Ils trouveront une nourriture solide, substantielle pour fortifier leur foi et pour cultiver « la douce et humble simplicité ».

 Merci mon frère ; avez-vous un dernier mot ?

Il n’est pas nécessaire de vous recommander, vous, la communauté de Ouagadougou et toute l’Assomption de prier pour moi, je suis persuadé que vous vous le faites déjà. Que le Seigneur nous donne de grandir, de voir haut, de voir large, de voir profond pour hâter l’avènement de son Règne. Merci à vous mon Frère et bon courage.

Propos recueillis par Bernard BAMOGO, a.a

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