JOURNÉES THÉOLOGIQUES DES JEUNES PRÊTRES DE L’ÉGLISE FAMILLE DE DIEU À OUAGADOUGOU

OLYMPUS DIGITAL CAMERALa formation continue est une nécessité pour tous. Dans l’Archidiocèse de Ouagadougou, c’est une réalité bien considérée. Chaque dernier mardi et mercredi d’octobre et de janvier, tous les jeunes prêtres de zéro à dix ans sont toujours invités à participer aux Journées Théologiques organisées à leur intention.

Ainsi, les mardi 29 et mercredi 30 octobre derniers, les Journées Théologiques des Jeunes Prêtres ont consistées en une relecture pastorale de sacrement du mariage. Elles ont connu une participation d’une trentaine de jeunes prêtres diocésains et religieux. C’était intéressant. Au menu des échanges étaient prévues trois sujets : « Le mariage : législation canonique (validité, licéité, disparité de culte, séparation de corps, procédure en nullité…), préparation spirituelle et célébration selon les normes liturgiques.) » ; « Les fiançailles chrétiennes » ; « La place des personnes en situation matrimoniale délicate dans l’Église (séparation, divorce au plan civil, concubinage, polygamie…) »

L’Abbé Jacob Yoda, canoniste et chancelier de l’Archevêque, après un brillant exposé sur les aspects canoniques et pastoraux tels que repris dans le premier sujet ci-haut cité, n’a pas mâché ses mots pour nous inviter à plus de sérieux dans la préparation des couples au mariage. C’est cela qui nous évitera dans l’Église un plus grand nombre de mariages ratés ou problématiques, a-t-il martelé. Monseigneur Léopold-Médard Ouédraogo, évêque auxiliaire de Ouagadougou, l’a aussi redit tout en nous remerciant pour la participation à ces journées.

De sa part, l’Abbé Marcel Nacoulma, enseignant au Petit Séminaire de Pabré, nous a partagé les fruits de son travail de théologie sur les fiançailles chrétiennes. Ce travail faisait suite à un décret établissant la célébration des fiançailles chrétiennes dans la Communauté Chrétienne de Base, décret datant de 1998 à la suite du Synode diocésain organisé par Monseigneur Jean-Marie Compaoré alors archevêque de Ouagadougou. Ce travail nous a semblé original du fait qu’il partait d’une orientation diocésaine et cherchait à suggérer l’applicabilité efficace de celle-ci.

Quant à l’Abbé Anatole Tiendrebeogo, Curé de Saaba et Professeur de théologie, les personnes en situation matrimoniale délicate ne sont pas exclues de l’Église. Elles sont seulement mises de côté quant à la participation aux sacrements et à l’exercice de certaines fonctions dans l’Église. Elles demeurent membres de la communauté des croyants appelés à présenter à Dieu leurs prières aussi bien individuellement qu’en Église. Elles sont donc à la marge mais pas exclues. Mieux, elles sont dans les nefs secondaires et dans la principale. Dieu qui voit nos cœurs peut les mener plus loin que la législation de l’Église. D’où, ils ne doivent pas se décourager de prier individuellement et surtout en Église. Tous les autres chrétiens, spécialement les pasteurs, doivent d’abord les écouter pour comprendre leur situation et compatir avec elles ; ensuite discerner leur situation dans la prière et la réflexion ; puis tenter la médiation dans la prudence ; et enfin les encourager à la régularisation, à la réconciliation en leur faisant comprendre l’importance du mariage chrétien.

Les échanges et débats en carrefours ont poussé vers une pastorale efficace des couples. En amont comme en aval, nous avons tous noté que l’accompagnement des futurs et/ou des mariés est de mise pour consolider la vie des couples. Il faut créer les modules de formation des jeunes sur les questions du mariage et accompagner ceux et celles en quête d’une âme sœur. Quant aux mariés, il faut leur rester proche dans la vie et les y encourager en célébrant avec eux les messes d’action des grâces et/ou en les invitant à des réflexions de fond sur le bonheur d’un couple.

Pour finir nos journées et pour montrer l’attachement qu’il a à ces activités de récyclage, Monseigneur l’Archevêque Philippe Ouédraogo est passé lui-même célébrer l’Eucharistie et nous exhorter à aller plus loin que les recyclages intellectuels et pastoraux. Nous devons, a-t-il dit, aussi apprendre à nous retirer dans le désert pour y apprendre, comme dit Saint Charles de Foucauld, à nous y dépouiller de ce qui n’est pas sacerdotal, de ce qui n’est pas chrétien. Nous devons être des pasteurs selon le cœur de Dieu.

P. Paulin K. VYAKUNO-WA-KARONGO, AA

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