La formation continue, un souci permanent !

Formation Continue OuagadougouDe partout et à tout niveau, un appel est toujours lancé à tous : la formation continue ! Pourtant, ceci relève davantage de l’initiative personnelle pour les esprits intellectuels. Mais, étant donné que, dans la foulée des occupations pastorales, même l’esprit intellectuel lâche prise et tombe dans la médiocrité, la question de formation permanente est aussi une question de suivi et d’accompagnement. C’est ainsi que, dans l’Archidiocèse de Ouagadougou, au moins pour ce que sache depuis les trois ans que j’y suis en mission, chaque denier mardi et mercredi d’octobre et de janvier, se tiennent les Journées Théologiques des Jeunes Prêtres. Leur objectif est assez bien libellé : « Poursuivre la formation théologique des jeunes prêtres en lien avec la pastorale concrète ». Il faut noter que les jeunes prêtres dont il est ici question sont ceux de zéro à dix ans.

Ces 28-29 octobre 2014, alors que Ouagadougou s’échauffait déjà contre le projet de loi visant la modification de l’article 37 qui verrouille les mandats présidentiels à cinq ans renouvelables une fois, les journées théologiques des jeunes prêtres ont connu la participation de plus de 50% des jeunes prêtres, membres du Presbyterium de l’Église-Famille de Dieu qui est à Ouagadougou, soit 33 sur les 62 jeunes prêtres répertoriés. Ces deux jours étaient, non seulement un temps de réflexion et d’échanges, mais aussi un temps de prière et de fraternisation. Les thèmes de ces jours sont : « La pastorale des groupes dans l’Archidiocèse. État de lieu. Dangers et opportunités » et « Chœurs et fanfares dans l’archidiocèse de Ouagadougou. Rôle et place. Conduite des pasteurs. »

Pour l’essentiel, le premier intervenant, l’Abbé Jacob Yoda, Canoniste et Chancelier de l’Archidiocèse, faisant recours aux canons 298, §1 ; 299, §1 ; 301, §1 ; 304, §1 ; 305 ; 319, §1 ; 325, §1 ; 1257, §1 ; 1301 ; etc., a démontré l’ouverture maternelle qu’a l’Église envers les associations et groupes de spiritualité et les mesures d’accompagnement qu’elle suggère. Pour lui, le champ de la pastorale est certes vaste et très varié. Mais, il nous appartient à nous prêtres, sous l’autorité de l’évêque, de veiller à sa réalisation par notre disponibilité. On ne peut certes pas trouver un aumônier à chaque groupe ou association, mais nous pouvons, pour certaines activités que les fidèles laïcs sont habilités à faire dans l’Église, compter sur les religieux-religieuses et les laïcs avisés. Par ailleurs, le deuxième intervenant, l’Abbé Richard Bambara, Aumônier diocésain des chorales francophones, a indiqué que les initiatives de création des chœurs en dehors des chorales paroissiales n’étaient pas mauvaises. Elles répondent parfois à un vrai besoin d’Église. Son point d’insistance était que, suivant certaines normes communes, il faut aider tout le monde à se retrouver dans l’Église en évitant au maximum le sectarisme.

Les jeunes prêtres les ont tous deux très bien compris. Mais, ils ont estimé que, eu égard au nombre des pasteurs et au besoin d’accompagnement de ces groupes, il était nécessaire d’éviter leur prolifération. Sans étouffer les charismes de l’Esprit, le regroupement de ces groupes suivant leur spiritualité et la limitation de nombre de chœurs sur une paroisse seraient d’un réel secours.

Père Paulin K. VYAKUNO-WA-KARONGO, AA

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