L’ANNÉE SAINTE DE LA MISÉRICORDE, ABSOUDRE LES PÊCHÉS RÉSERVÉS ?

ppÀ la faveur de l’année sainte de la miséricorde voulue par le Saint Père François, une année qui ira 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, entre autres activités requises particulièrement pour les pasteurs de l’Église, il y a la plus grande disponibilité pour passer la miséricorde de Dieu à son peuple désireux de réconciliation. Dans ce sens, alors que leur absolution est réservée à l’Ordinaire du lieu, au Prêtre pénitencier diocésain et aux curés seuls, tous les prêtres ont reçu cette année sainte de la miséricorde une permission spéciale d’absoudre les péchés dits réservés tel l’avortement, le meurtre, etc. Et comme il n’est pas question de s’y mettre sans procédure aucune de réparation nécessaire à suggérer, la première session des Journées Théologiques de Jeunes Prêtres (0-10 ans) qui sont en mission dans l’Archidiocèse de Ouagadougou aura été une mise au point sur le minimum requis pour engager les pénitents du péché de l’avortement surtout sur une bonne voie de réconciliation avec Dieu, avec l’Église, avec les bébés avortés et avec eux-mêmes. Car l’avortement, quelle que soit sa justification, est un meurtre, un péché qui expose à la malédiction. Et les risques d’emprise démoniaque (esprits de rejet, de meurtre ou de mort sur votre mariage, votre vie de famille, vos descendants) existent lorsque l’avortement n’est pas confessé ou s’il est caché dans la confession.

aaPour l’essentiel de cette formation continue du 27-28 octobre, du côté du pénitencier (tout prêtre pour l’année sainte de la miséricorde) il faudra donc avoir en esprit ces quelques propos que l’Abbé Benjamin KIEMTAREMBUMBU nous a d’expérience partagés :

1°) Plus d’un extrait des Écritures attestent que l’oppression et l’injustice à l’encontre des faibles sans défense, tels le fœtus, sont très graves aux yeux de Dieu. Pour n’en citer que peu textuellement, notons : « Tu ne tueras pas » (Exode 20 : 13) et « Maudit soit celui qui accepte un présent pour frapper mortellement une vie innocente » (Deutéronome 27 : 25) Lire aussi : Psaume 139 : 13-16 ; Jérémie 1 : 5 ; Luc 1 : 26-45 ; etc. pour comprendre que l’embryon est déjà cette vie qui n’a aucun recours si les parents et les médecins ne le protègent.

2°) Inspirée des Écritures ainsi citées en quelques extraits, l’Église enseigne que, des moyens de réaliser la procréation responsable, la stérilisation et l’avortement doivent avant tout être refusés comme étant moralement illicites. Et le recours aux moyens contraceptifs sous leurs différentes formes doit être réfuté. (Gaudium et spes, n° 50 et 51 ; Paul VI, Humanae vitae, n° 14 ; Jean-Paul II, Familiaris consortio, n° 32 ; Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2367-2368)

3°) Dans l’esprit de la gratuité miséricordieuse de Dieu, le pénitencier ne doit nullement culpabiliser à outrance les personnes qui ont pratiqué l’avortement ou qui en ont été complices. Il doit plutôt leur indiquer le chemin de la réconciliation avec Dieu, avec l’enfant avorté et avec elles-mêmes. Il doit les inciter à avoir un cœur contrit, à se repentir, à confesser vraiment leur péché et à avoir confiance dans le pardon de Dieu, riche en miséricorde. Bien plus, il les invitera à demander pardon à l’enfant avorté et à prier pour sa guérison, cet enfant dont l’âme et l’esprit continuent de grandir dans le Seigneur. Simplement dit, dans son ouvrage Des ténèbres à la lumière (2002, pp. 89-94), Jean PLIYA propose que le pénitent confesse son du fond du cœur péché d’avoir refusé le don de l’enfant (1) ; qu’il (elle) donne un prénom à l’enfant (2) ; qu’il (elle) demande pardon à l’enfant pour les blessures du rejet ou pour ne lui avoir pas donné une sépulture décente (3) ; qu’il (elle) prie pour la guérison intérieure de l’enfant et la sienne en lui déclarant son amour, son désir de l’accueillir de Dieu, de lui donner la vie (4) ; qu’il (elle) demande une Messe à l’intention de cet enfant et y assiste pour remercier Dieu et au besoin, si la messe est en privé ‘baptiser’ l’enfant en esprit mais en vérité (5). Ces éléments suggérés au pénitent permettent assez souvent une vraie guérison intérieure.

Que Dieu dans sa toute-puissance nous prenne en grâce et nous bénisse tous !

Paulin K. VYAKUNO, aa

 

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1 réponse à L’ANNÉE SAINTE DE LA MISÉRICORDE, ABSOUDRE LES PÊCHÉS RÉSERVÉS ?

  1. soeur Marie Laetitia r.a. dit :

    J’ai aimé tout ce que vous pouvez présenter.
    Avez-vous des Religieuses de l’Assomption : novices ou autres, dans vos groupes. Ici à Montpellier trois ont vécu au TOGO et sont pleines de souvenirs.
    Marie laetitia

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