Dans le cadre des activités de clôture de l’année de la Vie Consacrée dans le diocèse de Sokodé et pour marquer le début de l’année jubilaire de la Miséricorde, une centaine de consacrés se sont retrouvés le 16 janvier 2016 au Sanctuaire marial Notre Dame de la Merci de Sotouboua-Kpandiyo pour une journée de récollection et de prière. Placée sous le thème « Consacrés, témoins de la miséricorde », la recollection a été prêchée par le Père Benoît Bigard, religieux assomptionniste. Au programme de la journée, un temps d’enseignement, un temps de prière personnelle et de partage en groupe, la célébration eucharistique et le repas fraternel.
C’est autour de 8h15’ que le Père Benoît a introduit son enseignement sur le thème « Consacrés, témoins de la Miséricorde ». Après avoir rappelé que le thème permet de faire le pont entre les deux années pontificales que l’Eglise vit actuellement (Année de la Vie Consacré et Jubilé de la Miséricorde), le prédicateur a introduit son propos avec les grandes lignes de la bulle d’indiction Misericordiae Vultus, de l’Année du Jubilé de la Miséricorde. Il s’agit précisément des gestes concrets proposés par le pape pour cette année : le passage des portes saintes dans une démarche de pèlerinage, bien vivre le temps de carême avec l’envoi des missionnaires de la miséricorde, soigner le sacrement de réconciliation et poser des gestes de miséricorde corporelle et spirituelle.
Se basant sur la trilogie proposée par le Pape François dans sa lettre aux consacrés, c’est-à-dire « regarder le passé avec gratitude, vivre le présent avec passion et embrasser l’avenir avec espérance », le père Benoît nous a inviter à relire l’accomplissement des gestes de miséricorde en nous (niveau personnel), entre nous (niveau communautaire et congrégationnel) et autour de nous (en Eglise et en inter-congrégations). Quelques points à retenir de son partage : au niveau personnel, faire miséricorde c’est laisser notre cœur être configuré à celui du Dieu Miséricordieux ; au niveau communautaire c’est voir l’autre avec le regard de Dieu et accueillir nos frères avec leurs misères, leurs faiblesses et leurs péchés ; et en Eglise, faire miséricorde, c’est rechercher quels sont les défis de notre temps où nous devrions manifester la miséricorde du Seigneur et les lieux de collaboration possible entre congrégations que nous pouvons rêver ensemble pour faire pousser une œuvre de miséricorde commune qui serait au service de l’Eglise.
Le temps de prière personnel a été marqué par la méditation personnelle sur les questions suivantes :
- Comment retrouver l’élan de mes premiers amours, des premiers désirs qui m’ont poussé à me consacrer dans la vie religieuse ?
- Qu’aimerais-je proposer à ma communauté pour avancer dans la réalisation des œuvres de miséricordes sur le plan communautaire ?
Le temps de partage en groupe a été une occasion pour les consacrés de réfléchir sur les défis de notre temps et les interpellations de l’esprit où les consacrés doivent être présents pour témoigner de la miséricorde du Seigneur et sur ce que les consacrés peuvent rêver dans une dynamique de construction d’une œuvre au niveau inter-congrégations.
A 11h15’, les consacrés ont participé à la messe présidée par le père Benoît et concélébrée par 4 prêtres diocésains de Sotouboua et des religieux prêtres. À l’ouverture de la célébration, tous les consacrés, en procession, ont traversé dans une démarche de prière, la porte sainte du sanctuaire Notre Dame de la Merci.
Dans son homélie, le père Benoît, s’appuyant sur l’évangile de l’appel de Matthieu, nous a invité à poser un regard miséricordieux et bienveillant sur le monde, à aborder les personnes sans les juger car chacun a son histoire ; mais plutôt à les relever et les sortir de leur situation. Il a conclu en demandant à Marie, Notre Dame de la Merci, de nous épauler et de cheminer avec nous pour nous apprendre à être miséricordieux.
Le partage fraternel du repas tiré du sac, qui a suivi la messe a été une belle occasion pour tous les consacrés de vivre la fraternité et la joie de leur consécration au Christ pour le service du royaume. La prière finale et la bénédiction donnée par le prédicateur de cette recollection ont mis fin à cette belle journée.
Jean-Valère KOUWAMA
Novice assomptionniste
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