COMMENTAIRE D’EVANGELII GAUDIUM.

CHAPITRE I, ARTICLE 33.

Nos Églises sont appelées à être plus ouvertes, proches des gens, accueillantes, missionnaires. C’est un appel à la nécessité des conversions de mentalité et des changements d’habitudes : « La pastorale en terme missionnaire exige d’abandonner le confortable critère pastoral du « on a toujours fait ainsi ». Le pape appelle chacun à être ambitieux et inventif dans cet exercice de repenser les objectifs, les constructions, le style et les manières évangélisatrices de leurs propres communautés ». Pour le pape, il ne s’agit pas seulement de changer de lieu pour juste être missionnaire. Mais la raison qui doit nous y conduire, doit être le cœur de l’Évangile. C’est à partir d’une réappropriation des valeurs évangéliques dans tout ce qu’elles ont de pur et de profond qu’il faut trouver un nouveau sens et une nouvelle façon de s’élancer vers cet élan missionnaire nouveau de l’Église. Et, si l’on regarde vers cet Évangile, l’on devra savoir que cet élan de sortie nécessite, le fait d’accepter dans l’Église de faire un travail de facilitation du message évangélique. Et cela pour faire passer l’essentiel du message. Le pape incite à redéfinir une certaine « hiérarchisation des contenus », pour reprendre son expression. Tout n’est pas pareil. Si on veut être capable de sortir, pour aller vers les gens des périphéries, on ne peut pas leur fournir ou leur transmettre tout à la fois. Néanmoins, tout doit être au service finalement d’une parole : Dieu nous aime et nous sauve. Le reste, on verra cela plus tard. Le pape n’amoindrit rien, mais ordonne la manière de transmettre le message à la dimension missionnaire de la tâche de l’Église. Le Pape porte également son attention sur le réalisme. Il faut être conscient de ses capacités. La mission évangélisatrice est soumise à cela ; à la limite humaine. Il ne faut pas se le nier car l’humain est ainsi fait. Cependant il a la capacité d’être divers et l’on a besoin de toute cette diversité. Et dans cette diversité, l’on doit pouvoir trouver le language adéquat pour que le message soit bien compris. Il faut pouvoir se détacher d’usages ou de normes qui ne sont peut-être pas si essentiels ou bien qui sont même dépassés. Ensuite, il faut accepter la patience dans l’accompagnement des personnes. Cet élan sera guidé quelques fois par les évêques qui très souvent seront ceux-là qui sauront montrer la route.

Fr Jérôme. Adams, a.a.

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