« Rejoindre le Christ par la solidarité et le service des pauvres » Appropriation du Charisme (samedi 13 janvier 2018) Équipe de vie Wilfried DUFAULT

  1. Introduction :

Ce thème est tiré de cet article 19 des Actes du Chapitre général de 2017 :

« La solidarité et le service des pauvres donnent toute sa chair à notre engagement pour l’unité ; chaque Assomptionniste veut y rejoindre le Christ :

  • Face à la pauvreté, source de divisions entre les peuples et au sein des peuples, nous sommes engagés en de nombreux lieux : auprès des migrants et des réfugiés (Athènes, Péniche Je sers…), des ouvriers pauvres à Saigon, des habitants des bidonvilles à Manille…
  • La lutte contre la pauvreté passe aussi par notre engagement au service du développement, de l’accès à l’éducation, de la protection de l’environnement, la promotion des droits (Accompagner à Bruxelles)…
  • Cette solidarité se vit aussi dans notre congrégation, quand nous mettons en commun nos ressources humaines et économiques, etc. Nous nous souvenons aussi qu’une partie de nos ressources vient de la générosité des personnes modestes. »

Ceci dit, rappelons que la trilogie : « hommes de foi, hommes de communion, solidaires des pauvres et des petits » ‒ que nos chapitres généraux de 2005 et 2011 ont énoncée pour ré-exprimer notre charisme ‒ est non seulement un rappel de nôtre être fondamental comme Assomptionnistes, mais aussi un appel à envisager plus concrètement, au niveau communautaire et individuel, notre manière propre de continuer l’œuvre libératrice de Jésus-Christ, notre manière propre de rendre présent le Royaume de Dieu.

« Fidèles à la volonté du P. d’Alzon, nos communautés sont au service de la vérité, de l’unité et de la charité » (RV 5)

Le Chapitre général de 2017, dans la fidélité à cet article de la Règle de Vie et aux orientations des deux Chapitres généraux précédents, veut que nous approfondissions le thème de l’unité. Ainsi, pour les six ans à venir, tous ensemble et chacun individuellement, nous devons incarner le religieux au service de l’unité dans un monde divisé, dans un monde où les écarts entre riches et pauvres s’élargissent de plus en plus. Au-delà de nos cercles les plus proches de relations, nous nous devons de réfléchir sérieusement sur notre solidarité avec les pauvres et les petits. Comment nous sentons-nous concernés par les situations de pauvreté que traverse notre peuple ? Et concrètement, comment notre communauté de Ouagadougou peut-elle s’approprier l’une ou l’autre situation de pauvreté autour d’elle et la porter en vue des lendemains meilleurs ?

2. Quelques références à partir de la Bible    

Au détour de nos carrefours ou de nos chemins quotidiens, nous rencontrons des hommes, des femmes et des enfants qui implorent notre aide souvent financièrement pour assouvir leur faim ou soif. L’indigence et la précarité de ces personnes nous mettent devant la réalité ambiante de la pauvreté. Cette dernière n’est pas que le sort des autres mais peut être ou le notre aussi. Sur nos chaines de télévision, nous regardons le triste spectacle des enfants squelettique mourant de faim, de l’indigence et la misère, des sans abris, des immigrants

         Certains pays sont même qualifiés de pays pauvre. La pauvreté est donc une réalité qui ne peut être occultée. Elle est au cœur des rencontres politiques, religieuses ou des associations caritatives.

        La bible comme histoire de Dieu qui vient à la rencontre de l’homme dans ses joies et peines parle de la pauvreté ; Elle éclaire nos actions vis-à-vis de cette réalité ; elle définit dans ses vraies limites la pauvreté.

       Dans le premier testament, et plus précisément dans le livre des proverbes au Chapitre 13 verset 31, Dieu à un attachement particulier aux pauvres a tel enseigne qu’il se sent indigné lorsque ce dernier est laissé pour compte et rejeté par les siens. Mais Il béni celui qui accueille un pauvre sans dédain. Dieu se réjouit plus lorsque nous partageons notre pain avec l’affamé, lorsque le pauvre sans abris trouve chez nous où poser sa tète ; et comme le dira Moise à Israël dans le livre de Deutéronome au chapitre 10 verset 18 «  Yahvé est le Dieu des dieux, celui qui fait droit aux orphelins et à la veuve et Il aime l’étranger auquel il donne  pain et vêtement »

       Dans le second testament nous voyons que Jean qui préparait le ministère de Jésus a invité ses contemporains en Luc chapitre 3 verset 11 a une vie de sobriété tout en jetant un regard sur le pauvre qui lamente devant nos maisons et autour de nous en ces termes « Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a pas, et que celui qui a de quoi manger fasse de même »

       Mais une question peut être posée : la pauvreté est –elle seulement matérielle ?

NON, rappelons nous du sermon de Jésus sur la montagne communautairement appelé les béatitudes dans l’évangile de Saint Matthieu a chapitre 5 verset 3 « heureux ceux qui ont le cœur pauvre car le royaume des cieux est a eux »

   Alors quelles actions posons-nous au jour d’aujourd’hui en tant qu’Assomptionniste pour endiguer la pauvreté ? 

3. Le père d’Alzon et la solidarité

Notre vie spirituelle, notre substance religieuse, notre raison d’être comme Augustin de l’Assomption se trouve dans notre devise : Advenait Regnum Tuum ; l’avènement du Règne de Dieu en nos âmes par la pratique des vertus chrétiennes et les conseils évangéliques, conformément a notre  vocation, l’avènement de Dieu dans le monde par la lutte contre Satan et la quête des âmes rachetées par Notre Seigneur  et plongées pourtant dans les ténèbres de l’erreur et du péché.

                 Le thème sur la solidarité n’est pas aborder en tant que telle dans les écrits spirituels. Cependant cela peut se remarquer à travers les œuvres du père d’Alzon. En effet chez d’Alzon on trouve un lien très fort entre œuvre de foi et œuvre social. C’est-à-dire Jésus tourner vers le père et au service des hommes ou encours l’eucharistique qui rassemble et nous envoie auprès nos frères et sœurs. D’Alzon de son vivant à accompagner des ouvres personnelles ou collectives, publiques ou privées, petite ou grande, qu’il fonde lui-même ou qu’on lui confie, toujours dans une vision, un projet qu’il partage avec les autres. Comme œuvres fonder, nous pouvons citer l’orphelinat des garçons et l’orphelinat féminin saint-joseph et fait appel a des tertiaires puis aux sœurs de sainte joseph de vans. D’Alzon a soutenue également les œuvres  comme la corporation chrétienne des ouvriers tisseurs,  dans le Quel il implique les Religieux. Dans le collège de Nîmes, il instaure l’adoration mensuelle de nuit pour les professeurs et les élèves volontaire.

 A l’exemple du père  fondateur, il nous incombe aussi en tant qu’étudiant et religieux a Ouagadougou de développer certains action qui pourra répondre aux besoins des personnes en difficultés.

– Tout d’abord être attentifs et discerner ceux que vie les personnelles  que nous rencontrons

 – avoir l’esprit créatif et d’initiale.

-Avoir un souci de nous informer sur la vie du mode pour se réjouir de ce qui va et pour prendre conscience des souffrances vécues, des injustices

– Voir si ma façon de vivre mais aussi la façon de vivre de mon milieu contribue telle a promouvoir l’inégalité

–  repérer les situations qui augmentent le gouffre entre pauvre et riches

– Avoir le gout de prier pour les personnes souffrantes

– Être a l’écoute des questions existentielles et les souffrances de ceux que je côtoie

– Avoir le désir d’annoncer jésus christ, afin de redonner vie aux âmes attrister par la pauvreté

4. Un appel du supérieur général

Dans l’appropriation de notre charisme nous avons choisi de nous replonger dans la lettre du Supérieur Général, le père Benoît GRIERE, adressée à la congrégation le 27 septembre 2013, qui pour nous reste encore d’actualité. Nous ne ferons pas une lecture systématique de la lettre, mais nous choisirons un certain nombre de points pour notre réflexion.            Au tout début de son raisonnement sur les comportements à examiner, Benoit GRIERE aborde la question de la pollution et du gaspillage. Cela nous touche directement, à nous qui occupons des nouveaux locaux ici à Kossoghin. Nous avons à prendre soin non seulement des saletés qui trainent dans la cour et d’avoir un regard hygiénique et entrepreneurial sur nos différentes poubelles. Là-dessus, une pensée positive est déjà en cours sur la transformation de ce qui est biodégradable en compos. C’est en encourager et à soutenir. Mais il faut aussi en ce qui concerne le gaspillage, que nous ayons une attention particulière sur ce que nous faisons ou ferons de nos restes de nourriture. L’argumentaire qu’il donne de la nourriture, des études et de la santé est à considérer fortement dans notre vie religieuse de chaque jour. En effet le religieux n’a pas choisir tel ou tel repas par complaisance. Il doit plutôt être humble et fier de sa famille religieuse qui lui trouve différents repas chaque jour et ne pas être excessif et capricieux. Pour ce qui concerne les études, il est toujours dit par exemple « que le jour où l’on étudiera plus à l’Assomption, l’Assomption n’aura plus sa raison d’être ». Cette phrase nous interpelle et nous oblige à étudier avec efficacité et sérieux dans la quête d’excellents résultats. Il faut donc s’armer de courage et d’ardeur. Ce qui n’empêche pas pour GRIERE, les implications apostoliques qu’il faut prendre en compte. Pour lui, les bibliothèques personnelles sont à éviter et cultiver celles communes. En outre, notre santé est bien précieuse. Nous sommes donc tous invités à prendre soin de notre corps et de notre esprit. Afin de ne pas les épuiser à l’extrême ou les abimer ou encore les détériorer. Apprenons à écouter notre corps, particulièrement quand il nous envoie des signaux d’alarme. «Rejoindre le Christ par la solidarité et le service des pauvres. », nécessite avant tout une conversion de vie personnelle. Afin de s’offrir sans réserve pour l’avènement du Royaume.

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