Engagement définitif !

Frère Serge-Patrick MABOU SIMO

« … Je promets à Dieu de vivre dans la pauvreté, dans la chasteté et dans l’obéissance religieuse jusqu’à la mort, selon la Règle de saint Augustin et la Règle de vie de l’Assomption. » C’est par ces mots, toujours émouvants, que le frère Serge-Patrick MABOU SIMO s’est engagé définitivementdans notre famille religieuse, dimanche dernier, le 28 octobre 2012. Le frère Serge-Patrick est originaire du Cameroun et nous a rejoints depuis quelques mois pour nous soutenir dans la mission du Togo,

P. Michel CARRIERE, assistant du provincial, reçoit les vœux du frère Serge

toujours en fondation. Il a, en particulier, la charge d’accompagner l’aumônerie étudiante sur une bonne partie de la ville de Sokodé. Son dynamisme et son enthousiasme communicatifs  porteront  certainement de bons fruits ! Jugez-en vous-même  par le verset psalmique choisi pour la carte d’invitation  :  « Guerrier valeureux, porte l’épée de noblesse et d’honneur ! Ton honneur, c’est de  courir  au combat pour la justice, la clémence  et la vérité. »     (Ps 44,4-5) Merci Serge pour ton  engagement !

 La foule était au rendez-vous, en ce jour de fête, d’autant plus que nous fêtions également

les cinq années d’établissement, comme paroisse, de la station secondaire Notre-Dame de l’Assomption de Komah (la paroisse que nous animons à Sokodé). Les paroissiens avaient donc déployé quelques pavillons à l’extérieur, de façon à permettre à tous de suivre les trois heures de célébration dans de bonnes conditions, la chapelle actuelle étant toujours trop petite… en attendant l’inauguration, un jour, de la nouvelle église paroissiale !…

Le père Michel CARRIERE, assistant du supérieur provincial, avait fait le déplacement depuis Nîmes, pour recevoir les vœux du frère Serge. Il a notamment mis en avant la nécessaire humilité pour construire la fraternité à laquelle nous sommes appelés. Sa venue fut également l’occasion de rencontrer chacun des frères et de nous soutenir sur le chemin de la mission. Les jeunes en formation ont aussi beaucoup apprécié sa présence parmi nous et les temps de partage avec Michel. Son regard extérieur, ses encouragements, les points d’attention soulevés furent autant de remarques précieuses pour nous permettent de redynamiser encore notre mission. Un grand merci à Michel pour sa visite fraternelle.

La foule était au rendez-vous

Fr. Benoît Bigard, a. a.

Je promets à Dieu de vivre dans la pauvreté, dans la chasteté et dans l’obéissance

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La Nouvelle Évangélisation

Le lundi 22 septembre, au cours de notre réunion communautaire, le Frère Emile et le Père Nicolas nous ont aidés à discuter de la nouvelle évangélisation. Après la réunion, quelques frères ont bien voulu partager plus largement leur réflexion d’après cette question posée à chacun.

Cher frère, après l’entretien de ce soir sur la nouvelle évangélisation, je voudrais bien solliciter un partage de votre réflexion sur la manière dont nous pouvons, en tant qu’assomptionnistes, nous approprier et traduire aujourd’hui la nouvelle évangélisation, selon les recommandations du chapitre provincial de France (n°25)

Bernard BAMOGO

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La nouvelle évangélisation : éducation, accompagnement missionnaire

Frère Jean-Claude

Au sortir de cet entretien autour de la question liée à la nouvelle évangélisation dans un monde sécularisé comme le stipule l’Instrumentum Laboris du synode ; et comme le recommande si bien le chapitre provincial de France, je pense qu’il faudrait mieux attaquer le mal à la racine si mal il y a. Je pense que si le Père d’Alzon a eu l’intention d’accoucher sa congrégation dans un collège (Nîmes), ce n’est pas fortuit ; c’est justement parce qu’il voulait déjà attaquer le mal à la racine dans une société en pleine révolution ; aujourd’hui, la vision prophétique du Père d’Alzon reste d’actualité. Que faire si ce n’est lui emboiter le pas, à travers une présence apostolique réelle dans le monde des enfants et des jeunes. En effet, l’Église d’aujourd’hui et de demain, quoi qu’on dise, ce sont eux, les jeunes et les enfants ; l’enfant chrétien d’aujourd’hui est le père du chrétien mûr de demain. Cela ne sera réalisable qu’avec le bon témoignage évangélique de l’homme chrétien adulte d’aujourd’hui, commençant par nous religieux.

Fr Jean-Claude

Je pense que cette sécularisation constatée dans l’Église est due en partie aussi à la

Frère Michel

hiérarchisation de l’Église. Et pour une nouvelle évangélisation, nous devons accompagner la vocation spécifique de chaque chrétien en insistant surtout sur le rôle missionnaire de

tout baptisé l’annonce de la Bonne Nouvelle ne doit pas être seulement l’apanage des prêtres, religieux, religieuses… Nous devons redynamiser notre alliance avec les laïcs et notre présence dans les Communautés Chrétiennes de Bases (CCB) pour la formation et l’accompagnement. Merci ! Fr Michel

 

Depuis toujours, l’évangélisation a été pour l’Église et pour les chrétiens une mission importante qui est une préoccupation première. Pourquoi alors une « nouvelle évangélisation » ?

Nouvelle évangélisation, parce qu’il faut pour l’Église, trouver de nouvelles stratégies pour son évangélisation car les pays du nord notamment l’Europe et l’Amérique qui entre temps étaient plus chrétiens connaissent des chutes importantes. Nouvelle évangélisation aussi, parce qu’il faut la refaire car le monde d’aujourd’hui a oublié sa foi traditionnelle à cause de son changement. Cela demande un engagement de tous chrétiens laïcs ou consacrés afin que tous puissent collaborer à l’annonce de la foi qu’ils ont reçu et qu’ils doivent vivre. C’est un défi qui se lance et qui se veut être une mission de l’Église d’aujourd’hui qui doit travailler à proposer la foi dans la société actuelle.

En tant qu’Assomptionnistes, notre offre de proposition de la foi devra s’inscrire dans cette dynamique de la nouvelle évangélisation comme le souligne le N°25 des Actes du Chapitre Provincial de la Province de France. En espérant l’exhortation post-synodale sur cette question de nouvelle évangélisation, l’exposé du Fr. Emile nous a rappelé que, oser une nouvelle évangélisation est un défi. Bonne suite au synode des évêques rassemblés à Rome et que l’Esprit Saint soit leur révélateur. Fr. Fabrice AKELESSIM

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La nouvelle évangélisation : une foi agissante

Père Paulin

Ta requête ne nous conduirait-elle pas à danser avant la musique ? Certes, il est possible d’envisager déjà quelque chose à partir des Lineamenta. Mais il serait mieux d’attendre l’Exhortation apostolique post synodale qui donnera minutieusement les manières et méthodes nouvelles pour transmettre la Bonne Nouvelle à l’homme d’aujourd’hui.

Qu’en cela ne tienne, je pense que, concrètement pour l’Afrique que je connais, une Afrique aux églises pleines de fidèles, il reste impérieux de revitaliser les CCB, l’unique et fiable manière d’être Église aujourd’hui et toujours, sur le modèle d’une famille dont les membres se connaissent mutuellement, i.e. savent les vrais besoins de l’un et de l’autre et s’apprêtent ainsi au soutien mutuel, tant spirituel que matériel, pour donner chair à l’invitation de Saint Jacques à avoir une foi agissante(Jc 2: 14sv). Dans une CCB de tout au plus cinq à dix familles qui non seulement prient, méditent et partagent la Parole de Dieu ensemble, il est possible d’endiguer le fléau de la sécularisation à outrance. Les Lineamenta du synode pour la nouvelle évangélisation, au point 9 intitulé « Nouvelles façons d’être Église », émettent le vœu d’une Église qui doit éviter de perdre non seulement le visage d’une Église domestique, populaire, mais aussi sa capacité d’être proche de la vie quotidienne des personnes, pour annoncer à partir de là le message vivifiant de l’Évangile. Aussi poursuivent-ils que, pour le Bienheureux Pape Jean Paul II, et ceci demeure vrai pour moi et pour tous j’espère, la « nouvelle évangélisation » signifie refaire le tissu chrétien de la société humaine, en recomposant le tissu des communautés chrétiennes elles-mêmes. Mieux, dans le concret, il est question d’être une Église présente au milieu des maisons de ses fils et filles.

Fort de ces convictions, sur la manière dont, dans la fidélité aux actes de notre chapitre provincial (n° 25), nous pouvons nous approprier et traduire aujourd’hui la nouvelle évangélisation, mon avis est celui-ci :

-Nous engager, avec le consentement du Curé de la Cathédrale, à faire de la CCB Saint Léon, une véritable CCB, nouvelle manière d’être Église évangélisatrice en profondeur. Entendez par évangélisation à profondeur, une évangélisation porte à porte, mue par le désir d’animer la vie de chacune des familles de la CCB et de l’orienter vers le Royaume à venir mais qu’il faut construire dans le quotidien. Merci !

Père Paulin K. VYAKUNO, AA

 

Cette question me fait immédiatement penser à une phrase du théologien Allemand Karl Rahner prononcée en 1971 : « Si nous ne bougeons pas, nous serons bientôt une arrière – garde ». Il me semble qu’il pensait à l’Église catholique quand il disait cela, et je pense que le synode sur la Nouvelle évangélisation nous invite à « bouger » et à nous situer autrement : l’annonce de l’Évangile doit être adaptée à notre époque comme un service à rendre à la société. Le message de Jésus Christ doit toujours être retransmis à neuf, en fonction de la situation historique. Or, aujourd’hui, nous vivons dans un nouveau monde avec ses connaissances fournies par les nouvelles sciences et du coup nous avons à faire à de nouveaux appels sociaux. Notre famille religieuse, l’Assomption,   nous invite à être des hommes de communion, proposant la foi et solidaires des pauvres. Nous répondrons aux défis de la Nouvelle évangélisation, si nous sommes capables de répondre aux besoins qui ne sont pas, ou pas encore, pris en compte par les dispositifs actuels des églises dans lesquelles nous sommes insérés, ni par les dispositifs officiels, étatiques ou administratifs. Je pense par exemple à la vie associative. Les associations sont les radars de la vie sociale, elles détectent des besoins, des carences et modestement, elles essaient d’imaginer des réponses, des solutions. Elles veulent promouvoir le « vivre ensemble ». Notre présence dans des lieux comme le Service Pastoral pour la Formation et l’Accompagnement des Responsables (SEPAFAR), DELWENDE (centre d’accueil de femmes accusées de sorcellerie) est d’une richesse fascinante. Pouvons-nous en discerner d’autres autour de nous ? Concrètement, pour notre communauté insérée dans l’Église et la société burkinabè, je suggère l’attitude suivante : Nous préparer (ne sommes-nous pas dans une maison de formation ?) à être le plus clair possible lorsque nous parlons ou parlerons de l’Évangile aux personnes qui nous entourent. C’est ce qu’Albert Rouet appelle la « justesse des mots ». Nous n’avons pas à nous montrer meilleurs que les autres. Au contraire, nous avons à mêler notre langage au langage des autres et à nous positionner, non pas en concurrence, mais en dialogue, pour bâtir avec eux une parole de foi. Vous comprenez bien que quand je dis cela, je dis la manière dont nous pouvons travailler aujourd’hui à faire « communion » avec les autres et à « dialoguer » avec eux. Une parole juste doit être bonne et mettre en relation. Parmi les paroles fortes prononcées par les pères synodaux du synode en cours à Rome, je retiens celle de Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême. Pour lui, la nouvelle évangélisation nous pousse à « Savoir discerner, au milieu des temps éprouvants pour la mission chrétienne que nous vivons, les attentes spirituelles qui portent sur des questions de vie et de mort », à  « purifier notre foi de ce qui l’alourdit et oser parler à Dieu des autres que nous rencontrons, avant de leur parler de Dieu », à « comprendre que le but de l’Église, ce n’est pas l’Église , mais la rencontre des hommes avec le Dieu vivant. »

JP Sagadou

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La nouvelle évangélisation : rapport avec les frères, relation au Seigneur

Frère Bernard, merci pour ta question. Le dernier chapitre provincial de France demande évidement d’inscrire « notre offre de proposition de foi » dans la dynamique de la nouvelle évangélisation (N°25). Cela suppose, à mon sens, de revoir l’ évangélisation dans sa forme, dans sa méthode et dans son ardeur. C’est une remise en question de notre manière de faire et d’être, en tant que témoin de l’évangile, afin d’être plus opérationnels au regard du monde et de l’Église. Le charisme de l’Assomption, n’étant pas statique, ni figé, nous offre une occasion propice pour répondre à cette exigence.

Concrètement à Ouagadougou, il est important d’honorer notre engagement par le truchement de la convention signée avec l’Archidiocèse. Il nous faut fixer des objectifs mesurables pour incarner nos rêves. Devenir de plus en plus relationnels, chaleureux et attentifs aux besoins des autres, surtout des personnes réceptives. Aussi sommes-nous « étiquetés » comme une congrégation qui s’occupe des médias. Il nous faudra faire preuve de créativité et d’inventivité dans ce sens.

Frère Georges

Au reste, et c’est fondamental, tout en étant aux œuvres du Seigneur, nous n’oublierons pas le Seigneur des œuvres. Renforcer davantage notre identité avec le Seigneur, Maître de la moisson. Nous nous souviendrons que « la contemplation et l’action sont unies pour nous dans un même but ; servir à l’extension du Règne de Jésus-Christ. » (Règle de Vie N°54)

Fr Georges

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La nouvelle évangélisation : engagement socio-politique et économique dans la foi, la communion, la solidarité

Père Nicolas

Comme appropriation de la nouvelle évangélisation : je tiens les trois mots célèbres de notre congrégation. Nous sommes religieux proposant la foi, hommes de communion et solidaires des pauvres. Je pense que la nouvelle évangélisation a creusé beaucoup ces trois mots pour parler et réfléchir sur les actions à mettre en place. Je pense que le Pape, dans son souci de la nouvelle évangélisation, part des textes du concile Vatican II à propos de la vie politique, économique, culturelle et spirituelle. Je cite par exemple Gaudium et spes. Le pape veut que la société revienne aux sources. La source c’est la Parole de Dieu qui nourrit notre vie. Alors aujourd’hui, nous devons participer à la crise de la société actuelle. Cette participation, c’est de mettre en pratique une relecture de la Parole de Dieu. Notre participation manifeste le partage de l’évangile. Voilà un des exemples que nous devons vivre pour la nouvelle évangélisation politique et économique puis culturelle et spirituelle. Merci !

Père Nicolas.

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La nouvelle évangélisation : les nouvelles technologies de communication

Frère Roland

Cette question mérite d’être posée si on aime le Christ et si nous voulons le faire connaître –ce qui est d’ailleurs un devoir auquel aucun Baptisé n’a le droit de se soustraire. Nous ne saurons être efficaces si nous ignorons les modes de communication les plus utilisés aujourd’hui que sont les Nouvelles Technologies d’information et de Communication (NTIC). Cela suppose une présence-distance dans ce domaine des communications sociales (surtout celui des réseaux sociaux). Aussi, il s’avère nécessaire de nous approprier notre Foi, celle que nous voulons proposer à ceux qui ne la connaissent pas ou la nient. Et justement, l’année de la foi promulguée par sa sainteté Benoît XVI viens à point nommé nous aider à redécouvrir et à creuser davantage cette foi en Jésus-Christ unique Seigneur et Sauveur de l’Humanité et de toute la création. Car, en effet, « que servirait à l’homme de gagner le monde et sa richesse s’il venait à perdre son âme ? »

Fr. Roland

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Le noviciat interreligieux.

Peut-être aurions-nous été surpris de rencontrer deux religions au noviciat St Augustin, si

Razaki en prière

nous n’avions pas appris que l’une des dimensions de la trilogie à l’Assomption regroupe l’œcuménisme et le dialogue interreligieux. Peut-être aurions nous été étonnés si nous n’avions pas su que nous devrions accepter la religion de l’autre sans la pratiquer ni la juger. Très tôt nous avons constaté dans la communauté du noviciat, un fait heureux, que nous ne saurions taire. Au sein de la maison, travaillent quelques personnels, dont deux sont musulmans, l’un jeune, qui nous aide dans diverses activités de la maison ; et l’autre, une personne âgée, qui assure la sécurité de la communauté la nuit. A l’heure de la prière du soir, les  Vêpres pour les chrétiens et « Magaribi » pour les musulmans, nous invoquons ensemble au sein du noviciat, le même Dieu, appelé Allah par les musulmans, Dieu trinitaire par les chrétiens. Cette communion de vie priante  entre les deux amis musulmans et nous est significative. Cela permet aux assomptionnistes de pouvoir mieux connaitre la pratique de nos frères musulmans,  et à nos amis  de savoir eux aussi ce que nous vivons dans cette communauté de noviciat. Cette connaissance réciproque permet d’apprécier l’autre, et sa religion et de participer à une meilleure cohésion sociale. Cela nous ouvre également des réseaux de connaissance dans cette ville de  Sokodé, qui est fortement islamisée. L’œuvre au service de l’unité des chrétiens, tant souhaitée par le père fondateur  à son époque, s’ouvre à de nouvelles dimensions. Quelle est sa réaction dans l’au-delà ? Nous espérons qu’il en est heureux… Que Dieu bénisse la mission assomptionniste en Afrique de l’ouest !

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Rencontre de la vie religieuse assomptionniste

Repas en communauté

Dans les étapes de la formation à la vie religieuse, le candidat est appelé à expérimenter si possible, le quotidien de la vie communautaire assomptionniste. De façon concrète, cela se traduit par un séjour du regardant dans une communauté, un temps qui lui permettra de saisir la réalité de la dimension communautaire, spirituelle et apostolique de la congrégation. C’est dans ce sens que la communauté de Ouagadougou a eu la joie d’accueillir ces derniers jours (du Lundi 10 au jeudi 18 Octobre), un jeune en discernement vocationnel. Celui-ci parle de son expérience en répondant aux questions du Frère Bernard BAMOGO.

         M. Valère KOUWAMA, pouvez-vous vous présenter s’il vous plait ?

Je suis Valère Lamègou KOUWAMA, 19 ans. Chrétien Catholique et  de nationalité Togolaise, je suis étudiant montant en semestre 3 (Deuxième année) à l’Institut des Sciences de l’Information, de la communication et des Arts de l’Université de Lomé (ISICA-UL) option Journalisme.

–         Vous venez de passer une dizaine de jours dans une communauté assomptionniste, au Burkina ; avez-vous eu le temps de découvrir un peu le pays ?

Je viens exactement de passer dix jours dans une communauté assomptionniste au pays des hommes intègres et j’ai vraiment eu le temps de découvrir, pas le pays, mais plutôt la capitale Ouagadougou. Mes yeux ont admiré l’architecture de la capitale Ouagalaise et mon esprit a contemplé sa beauté. De jour comme de nuit, j’ai eu l’opportunité de matérialiser ou du moins de toucher du doigt tout ce que j’ai pu lire ou entendu dire sur cette capitale du pays des hommes intègres. Je veux parler de certains lieux comme Ouaga 2000, la place des cinéastes qui revient toujours dans les discours à propos du FESPACO, les différents monuments qui ornent la capitale, l’Université de Ouaga, le parc national et que sais-je encore… ? Bref, je me suis rendu compte que c’est vraiment beau Ouaga…

–         Pouvez-vous nous parler des assomptionnistes, en partant de la petite expérience que vous déjà eu avec eux, ici à Ouaga et ailleurs ?

Augustins de l’Assomption, petite communauté de missionnaires fondée par le père Emmanuel d’Alzon à Nîmes en France et qui est devenue aujourd’hui une grande communauté de prêtres et de frères religieux dont l’apostolat est orienté  vers l’évangélisation,  l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, les médias,  l’éducation, la formation et l’accompagnement des jeunes. C’est une communauté appartenant à la grande famille de l’Assomption qui est constituée des religieuses de l’Assomption, des Orantes, des petites sœurs de l’Assomption etc. Avec pour devise Adveniat Regnum Tuum (Que Ton Règne vienne), les Frères de l’Assomption sont avant tout des religieux admirant beaucoup Saint Augustin car étant sous son patronage et travaillant pour l’avènement du Règne de Dieu parmi les hommes. Comme activités spirituelles, ils privilégient les célébrations eucharistiques, la lecture et la méditation de la parole de Dieu, l’oraison, l’adoration du Saint Sacrement, les laudes, vêpres et complies. Tous ces exercices, pour permettre de soutenir l’esprit et fortifier l’âme. Les assomptionnistes sont engagés, comme leur Saint patron, Saint Augustin, à aller « là  où Dieu est menacé en l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu ». C’est en résumé ce que je retiens de l’assomption.

-Pouvez-vous nous dire ce qui vous a marqué durant votre séjour dans cette communauté.

J’ai principalement été marqué par deux faits : la « vie » de la prière communautaire et l’esprit de famille qui règne. Ces deux aspects ont beaucoup retenu mon attention  et je pense, m’ont permis de passer un agréable séjour ici. Et à l’Assomption, ce qui retient aussi mon attention est la fidélité des frères au fondateur et leur véritable engagement pour l’apostolat qui leur est réservé.

–         Vous repartez de Ouagadougou maintenant pour la rentrée académique à Lomé ; quelle sera la suite de cette expérience si bien engagée ?

Pendant une dizaine de jours, j’ai vécu avec les frères de l’assomption en essayant, du moins d’imiter leurs gestes et attitudes. Et l’Assomption m’a séduit davantage et je me laisse séduire par la grâce divine. Je me suis senti assez à l’aise et souple pour une vie en communauté et pour la vie et le partage de l’apostolat de l’assomption. Aujourd’hui, mon plus grand désir est d’appartenir un jour à cette grande famille de religieux et de partager ensemble avec d’autres frères l’esprit assomptionniste. La suite, c’est la prière, l’écoute et  l’accompagnement avec les frères de l’assomption ; sans bien sûr oublier de me mettre à l’œuvre et au travail pour achever les études universitaires que j’ai commencées il y a un an.

–         Avez-vous un dernier mot ?

Mon dernier mot sera une action de grâce au Seigneur pour la joie et la fraternité vécues avec tous les frères ici à Ouagadougou. Ensuite, un Merci sincère à tous les frères de la communauté pour leur accueil, leur disponibilité à m’écouter pour les différentes interrogations  et pour les différents services qu’ils m’ont rendus. Pendant dix jours, je me suis senti ici à Ouaga comme chez moi et je repars d’ici avec de grands et beaux souvenirs. Tout en rassurant tous les frères de la communauté de Ouagadougou de ma proximité de prière, je supplie la vierge Marie, notre tendre et admirable mère, de garder toute la communauté sous son manteau virginal.

Nous remercions Valère qui a accepté de partager cette expérience qui pourra inspirer plusieurs des jeunes qui s’intéressent à l’aventure de la vie religieuse ; notre bonheur sera toujours de susciter des vocations, d’après ce que dit notre fondateur, le Père d’Alzon ; pour lui, il ne nous suffit pas d’être simplement heureux de notre vocation, mais aussi, d’être « heureux de susciter d’autres vocations ». La communauté de Ouagadougou entend bien cette interpellation, et se réjouit d’accompagner une vingtaine de jeunes venant de plusieurs diocèses du Burkina, aspirant à la vie religieuse. Un beau travail d’accompagnement a été mené en ce sens depuis l’année passée et la communauté réfléchit toujours sur la mise en pratique d’une pastorale encore plus solide.

Bernard BAMOGO

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Témoignage de vocation

Le grand don que le Seigneur m’a fait, c’est son amour : Béni-soit son saint nom. Pour parler aujourd’hui de ma vocation, je mettrai plutôt l’accent sur la séduction de la personne du Christ dans ma vie. Né d’une famille chrétienne et d’un  mariage œcuménique (catholique et protestant), je me nomme Yves Kokou Sényo ATIDEPE, originaire de Kpalimé (grand kloto) ; dans une famille qui m’a permis de faire mes premiers pas d’enfant de Dieu et de chrétien par le biais du sacrement du baptême. Je suis arrivé, petit à petit, à comprendre que toutes mes forces et mon amour doivent tendre au service de l’Église. Ainsi à une certaine étape de ma vie, je ressentis en moi un dévouement pour le Christ et son Église, ce qui me fit m’engager dans des mouvements ecclésiaux comme le groupe des chevaliers de l’autel, les chorales pour les célébrations liturgiques, l’association «  les amis de Jésus » (un groupe d’animation d’enfants) ainsi que le mouvement du renouveau charismatique. Ce sont ces différentes voies qui m’ont fait découvrir l’amour, la joie, la bonté et le goût du service de Dieu. Peu à peu, la seule question qui sillonna mon cœur, fut de savoir dans quel état de vie servir le Seigneur, où servir, et comment servir ? Ainsi, après l’obtention de mon baccalauréat, ce choix de vie devint l’élément le plus préoccupant de ma vie.

C’est un voyage m’a permis d’orienter ma vie. En effet, en septembre 2009, lors d’un voyage à Bamako (Mali) dans le cadre d’un congrès panafricain du renouveau charismatique pour la commission chant et liturgie, je me suis laissé séduire par le Seigneur à travers la beauté de la vie religieuse. La présence des religieux et religieuses de diverses communautés à ce congrès a suscité en moi jusqu’à ce jour ce choix de vie. J’ai découvert à travers eux que la vie religieuse ce n’est pas seulement le célibat mais une vie d’offrande à Dieu, de simplicité, d’abandon et de confiance. Depuis ce voyage, la vie religieuse constituait pour moi un chantier sur lequel je voulais  mettre ma pierre de fondation d’amour et de générosité au service des frères et sœurs, des pauvres et des plus marginalisés. Ma découverte de l’Assomption fut réellement providentielle pour ma vie : elle s’effectua à travers la revue «Prions en Église » sans oublier l’aide et le soutien de mon frère ainé Benoit ATIDEPE qui m’a mis en contact avec le Père Jean-Paul SAGADOU, le premier assomptionniste de l’Afrique de l’Ouest. Celui-ci  m’a donné l’opportunité de vivre quelques jours d’expérience communautaire afin de découvrir le vrai sens de la vie religieuse assomptionniste : ce fut le 09 février 2011, dans la communauté de Komah (Sokodé). Par la suite mes attentes furent comblées notamment durant mon année de postulat, au cours de laquelle j’ai pu découvrir une vie plus simple, libre, épanouie, franche, fraternelle, cordiale et zélée. Aujourd’hui, me voici à la  nouvelle étape du noviciat pour continuer mon cheminement à la suite du Christ dans la famille religieuse de l’Assomption. L’Assomption est non seulement une congrégation mais une famille dans laquelle différents visages, différentes cultures et différentes langues se rencontrent pour faire route ensemble pour l’avènement du règne de Dieu.

A travers ce témoignage, je voudrais aussi adresser  toutes mes reconnaissances aux pères formateurs qui m’ont apporté leur soutien depuis le début de la formation jusqu’à ce jour : Les pères Jean-Paul, René, Jean-Raphaël, Aristide, Iosif, Roger et mon maitre des novices, le P. Benoit  qui en est à sa deuxième promotion de novices. Que le Seigneur vous bénisse et vous fortifie pour la suite de la mission. Je me confie une fois encore à vos humbles prières.

ADVENIAT REGNUM TUUM

Yves ATIDEPE , novice a.a

 

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