FORMATION INTELLECTUELLE MAIS AUSSI SPIRITUELLE ET HUMAINE A LAVIGERIE

Les étudiants de la Maison LAVIGERIE en session
Le grand séminaire de philosophie des Missionnaires d’Afrique a toujours ce bon réflexe d’organiser des sessions au cours de l’année académique en vue de donner aux étudiants une bonne formation aussi bien du point de vue spirituel qu’humain. La formation intellectuelle, bien qu’importante, ne suffit pas pour faire un étudiant chrétien, épanoui et heureux. C’est dans ce sens que, du 07 au 11 novembre 2011, les étudiants de la Maison Lavigerie ont bénéficié des sessions animées par les Pères Didier Sawadogo qui est le recteur de ladite Maison, Andreas Göpfert, tous deux Missionnaires d’Afrique, et une Religieuse de la Congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception, respectivement en première année (sur la connaissance de soi), deuxième année (la gestion des conflits) et troisième année (sur l’affectivité).
Nous allons nous intéresser ici au thème que nous avons suivi et qui a été développé en deuxième année : la gestion des conflits. Très souvent, quand on parle de conflit ou de paix nous pensons tout de suite à ces grandes puissances qui sont en guerre les unes contre les autres. La guerre et la violence sont plus médiatisées ; on apprend plus sur la guerre que sur la cohésion sociale. Ce qui fait penser qu’il y a la guerre partout !
Les conflits ne sont pas toujours matériels. Le conflit n’est pas que négatif, il y a l’aspect positif d’un conflit ; il peut nous aider à vivre ensemble, il peut nous apporter du bien-être. Les conflits sont naturels parce que nous sommes différents. Par ailleurs, « ce n’est pas le conflit comme tel qui pose problème, mais c’est la forme et la manière par lesquelles je le gère ». La guerre commence dans le cœur de l’homme, c’est dans le cœur de l’homme que doit se faire la paix. Il ne suffit pas de crier la paix mais il faut la vivre. « La paix, ce n’est pas un mot, c’est un comportement », disait le Président Félix Houphouët Boigny. C’est tout le monde qui est appelé à être acteur de la culture de la paix. Les compétences dans ce domaine ne sont pas innées ; ça s’apprend, ça s’acquiert. La paix se cultive en famille, dans nos communautés religieuses. Nos émotions, si elles ne sont pas bien gérées, créent des conflits. Il importe de connaître l’autre, ses humeurs du moment. Une émotion comme la colère n’est pas toujours négative, elle nous permet aussi de nous mettre en sécurité. Un conflit est nécessaire pour le développement personnel et pour la transformation sociale ; il est un signal d’alarme de quelque chose qui ne va plus. Un conflit peut être destructif, un frein à un bon fonctionnement. Il peut créer un climat de méfiance et peut provoquer des maladies et des troubles psychosomatiques. Pour résoudre un conflit, il est dangereux de recourir à la violence ou à la force qui ne donnent qu’une paix précaire. Il ne faut pas aussi rêver d’un monde d’où le conflit aurait disparu. Si nous savons gérer nos émotions, il n’y aura pas beaucoup de conflits. À la source des conflits, il y a des malentendus, des émotions mal gérées ; comment faire pour que les conflits débouchent sur la créativité et non sur la violence ?
« Pour être l’acteur de la paix, il faut la réaliser au-dedans de soi-même » (Deuxième synode pour l’Afrique, Lineamenta, paragraphe 2)

Fr. Lucas SEZOUHLON a. a

Partager sur :
Ce contenu a été publié dans La vie des communautés. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *